« Je suis toujours touchée par le parcours de ces femmes et de ces hommes qui maîtrisent un savoir-faire incroyable. »
Avez-vous déjà visité la biennale Révélations ? Pouvez-vous nous parler de votre lien à Révélations ?
J’ai couvert la biennale Révélations en tant que journaliste depuis sa première édition.
J’aime l’architecture et l’histoire patrimoniale de l’écrin qui le reçoit, à savoir le Grand Palais et j’aime évidemment par-dessus tout, découvrir les œuvres et les créateurs qui y exposent.
Qu’est-ce qui vous inspire le plus dans un salon comme Révélations, en tant que journaliste et passionnée de création ?
Je parcours Révélations comme je visite une exposition. Je me laisse guider par mes sensations. Je rends visite aux créateurs que je connais pour découvrir les œuvres qu’ils présentent, échanger avec eux sur leur actualité et j’aime me perdre dans les allées. Cela me permet de faire d’autres découvertes, notamment auprès des créateurs étrangers.
Lorsque vous choisissez de faire découvrir des artisans d’art, quelles qualités recherchez-vous en priorité : savoir-faire, innovation, ou encore émotion ?
Je recherche les 3. Je suis toujours touchée par le parcours de ces femmes et de ces hommes qui maîtrisent un savoir-faire incroyable. Ils ont bien souvent des histoires de vie peu communes et un univers particulier. L’innovation compte également ; c’est l’avenir de ces métiers. Maîtriser le savoir-faire est une chose mais l’emmener vers demain est primordial et cela passe souvent par le fait d’être innovant dans le design.
« Les métiers d’art sont des métiers d’avenir. Ils contribuent à la richesse nationale et à l’image créative de la France. »
Quels sont les principaux défis que rencontrent les jeunes artisans d’art aujourd’hui ?
Les jeunes artisans d’art doivent, comme tout à chacun dans cette époque bousculée, trouver un modèle économique viable à long terme. Ils doivent tout autant fabriquer qu’apprendre à communiquer (ce qu’ils font plus facilement que leurs aînés), que décrocher de nouveaux marchés. Ce sont des métiers qu’on pratique souvent en solitaire dans l’atelier. Ils sont de plus en plus tournés vers l’extérieur et n’hésitent pas à collaborer avec d’autres artisans d’art qui travaillent d’autres savoir-faire.
Quel avenir voyez-vous pour les métiers d’art dans un monde en pleine mutation ?
Les métiers d’art sont des métiers d’avenir. Ce sont certes des métiers exigeants mais qui, de par l’expérience de mes rencontres, épanouissent ceux qui se lancent dans ces voies. Ils contribuent à la richesse nationale et à l’image créative de la France. Il faut continuer à pousser et soutenir les jeunes à aller vers les métiers d’art. Nous avons en France d’excellentes formations et les jeunes qui en témoignent font preuve de passion, de bon sens et d’une maturité incroyable.